Les conséquences des passoires thermiques
Surconsommation énergétique : Les passoires thermiques ont une mauvaise isolation, ce qui entraîne des pertes de chaleur significatives. Pour compenser ces pertes, les occupants doivent augmenter la consommation d’énergie pour le chauffage en hiver et pour le refroidissement en été. Cela se traduit par des factures d’énergie élevées et une surconsommation de ressources non renouvelables.
Émissions de gaz à effet de serre : La surconsommation énergétique des passoires thermiques entraîne une augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Le chauffage étant souvent réalisé à partir de combustibles fossiles tels que le gaz ou le fioul, cela contribue au changement climatique et à la pollution de l’air.
Confort réduit : Les logements classés comme passoires thermiques souffrent de variations de température importantes et d’un manque de confort thermique. Les occupants peuvent ressentir des courants d’air froids, des zones de chaleur excessive ou des problèmes d’humidité.
Perte de valeur immobilière : Les passoires thermiques ont également un impact financier. Ces logements ont une valeur immobilière plus faible, car ils nécessitent des travaux de rénovation énergétique coûteux pour améliorer leur performance. Cela peut rendre leur vente ou leur location plus difficile et entraîner une dépréciation de la valeur du bien.
Problèmes de santé : Les passoires thermiques peuvent avoir des conséquences sur la santé des occupants. Une mauvaise qualité de l’air intérieur due à une ventilation insuffisante ou à une isolation défectueuse peut favoriser l’apparition de moisissures, d’allergies, d’infections respiratoires et de problèmes respiratoires chroniques.
Inégalités énergétiques : Les passoires thermiques sont souvent occupées par des ménages à faible revenu qui ne peuvent pas se permettre de réaliser des travaux de rénovation énergétique. Cela crée des inégalités énergétiques, où les ménages les plus défavorisés se confrontent à des coûts énergétiques élevés et à des conditions de vie précaires.
Les initiatives pour lutter contre les passoires thermiques
Face à ce défi, plusieurs initiatives ont été mises en place pour améliorer l’efficacité énergétique des logements en France. Parmi elles, on peut citer le programme « Habiter Mieux » de l’Agence nationale de l’habitat (ANAH), qui propose des subventions et des prêts à taux zéro pour financer les travaux de rénovation énergétique. De plus, le gouvernement a mis en place des normes de performance énergétique pour les logements neufs, visant à réduire la consommation énergétique et à favoriser l’utilisation des énergies renouvelables.
En outre, la loi Climat et Résilience durcit les règlements pour les propriétaires de logements énergivores qui ont une mauvaise classification énergétique. Progressivement, les logements énergivores seront exclus du marché locatif. Selon la loi Climat et Résilience, la location de logements classés :
- Classe G à partir de 2025
- Classe F à partir de 2028
- Classe E à partir de 2034
Les propriétaires souhaitant vendre leur bien immobilier devront obligatoirement effectuer un audit énergétique dit « réglementaire ». Cet audit concerne les logements avec ces DPE:
- Classes F et G à compter du 1er avril 2023
- Classe E en 2025
- Classe D en 2034